15 Novembre 2022
Chacun mesure à sa manière l'exceptionnel d'un événement.
Nous, nous nous engageons dans un périple au coeur de Mafate les 4-5-6 novembre avec l'objectif ambitieux de se connecter à notre belle nature, de s'en mettre plein les yeux et de profiter à chaque instant du bonheur d'être "des randonneurs presque aguerris" capables d'en découdre avec nos cirques parfois facétieux.
Sans mentir et en réajustant le nombre de kilomètres faits (et non le ressenti de nos mollets, cuisses et autres muscles sollicités durant ces réjouissances), nous bouclerons notre circuit avec pas moins de 41km 600 en 3 jours.
Nous partons du Col des Boeufs, il fait très beau et nous entamons notre descente allègrement. Il est 9h. Nous avons le temps, pensons nous... Notre progression, la beauté des paysages, une pause repas à l'ombre... nous voilà sur une crête, nous permettant au loin de voir, que dis-je, d'admirer notre premier point de chute Roche Plate...
Enfin la rivière. Le bruit de ses cascades est assourdissant, mais nous n'en avons cure, pour l'heure nous choisissons nos passages à gué: 3 passages, 1 à sec, 1 ponctué par une chute, et le 3ème trempée jusqu'à l'os! C'est l'occasion d'une franche rigolade, ce sont les aléas du trekking en montagne.
Nous entamons alors notre montée vers Roche Plate. Interminable et très éprouvante, puis un «ouf» de soulagement en découvrant la plaque qui signale que nous sommes au village. Nos muscles sont tétanisés, nos souffles encore courts mais nous sommes ravis d'être enfin arrivés.
Hélas, notre bonheur aura été de courte durée car nous nous rendons compte que notre gîte est loin, encore très loin de l'entrée du village. La nuit arrive et nous entamons une interminable montée dans un lit de rivière au blocs énormes, qui sert "d'allée" pour se rendre au fameux gîte. Éreintés, angoissés, nous arrivons enfin au refuge grâce à nos frontales.
La cerise sur le gâteau, après une nuit sans rêves, j'apprends de la bouche de la propriétaire des lieux que si nous avons mis tant de temps à rejoindre son gîte c'est parce que nous sommes passés par le BRONCHARD...
Je reste sans voix. Je suis passée par le Bronchard, moi?
Depuis que je fais de la randonnée j'ai toujours pris soin d'éviter scrupuleusement de "fréquenter" le Bronchard, passage difficile et craint de tous les escursionistes de l'île. Et là, sans le savoir je l'ai fait!
Le 5 nous regagnons Marla l'étape suivante, par les 3 Roches, parcourt beaucoup plus court, mais escarpé. Nous avons cumulé dénivelés et fatigue, notre nuit sera douce à Marla, extrêmement bien reçus par des "Giteurs".
Nous remontons au Col des Boeufs ce matin pas tout à fait frais comme des gardons accompagné par un temps maussade et même pluvieux, mais qu'importe, malgré nos "mes- aventures", nous sommes très heureux de cette parenthèse aux vues grandioses et de cette immersion dans la nature.
Fourbus, endoloris, fatigués, nous pensons déjà aux prochaines aventures...
Rolande Murat
L'humour, les mots j'en fais mon affaire...La langue de bois, je ne connais pas. Fatiguée d'être censurée, j'ai décidé de faire profiter, à ceux d'entre vous qui n'ont pas peur des mots, à ceux qui sont capables d'aller au-delà d'un paragraphe de lecture, de mes pensées, de mes élucubrations.
Vedere il profilo di Words and Dreams sul portale blog Overblog