Florès, île des Açores

Nous avons quitté Florés, hier, le cœur pincé par tant de beauté.

Une île qui a la réputation d’être la plus secrète des Açores... Secrète, elle l’est de fait, car vraiment «peu de monde» pour raconter et se raconter…

Des kilomètres de solitude fraîche, brumeuse, ensoleillée et ne multitude d’oiseaux réveillent cependant la belle silencieuse.

Peu de monde donc dans ce havre de paix, mais avec un espace rural/urbain (entretenu, réparé, fleuri comme s’il attendait «un événement»), succédant aux larges prairies qui vont à l’assaut des monts, certainement propriété d’éleveurs nantis. Florès ne connaît pas de réforme agraire défigurant les bocages, peut-être pour des raisons politique? Des lois ancestrales? Ou tout simplement un relief plutôt rétif? … nous ne le saurons pas, mais merci à eux pour ce bocage, ces petits murets de pierres sèches abritant du vert dans toutes ces nuances et de fabuleux sentiers.

L’impression que m’a fait Florès c’est d’être le royaume d’un souverain capricieux, qui, aidé de l’univers, en a dessiné les contours grandioses, escarpés, pratiquement inaccessibles, puis il a imaginé en son centre toutes sortes de jardins divers avec une extraordinaire ordonnance, posant ci et là des lacs, des cascades, des forêts de genévriers, de bonsaï, des envolées de forêts aux arbres géants, des tourbières, des landes…

Et même si Florès semble attendre, et même si elle ne s’est pas vraiment livrée, je l'ai respectée scrupuleusement, je l’ai foulée et aimée.

En attendant Sao-Miguel, la suite de notre périple, je vous laisse apprécier les photos de Florès.

Christine Lauret